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8. Manger autrement n°2 : comment procéder ?

Si vous souhaitez manger plus sainement (par conviction, par nécessité…), vous avez déjà sans doute pris connaissance de l’article « Manger autrement n°1 : par où commencer ? », article faisant l’état des lieux des poisons majeurs à enlever et/ou à substituer dans votre alimentation (lait, gluten, sucre blanc et huiles de mauvaises qualités). Il est donc venu l’heure d’aborder un autre point important : comment faire concrètement ? Faut-il tout enlever, ou seulement réduire les quantités ? Faut-il procéder par étapes ?...etc…

 

Si vous avez saisi l’esprit du site, vous comprendrez que je ne compte pas vous dire de suivre ou de ne pas suivre telle ou telle méthode : le choix d’adopter un régime alimentaire plutôt qu’un autre, ou de créer votre propre régime vous appartient. Votre corps sait ce qui est bon pour lui, et si vous écoutez vos ressentis, vous saurez ce qui est naturellement bon pour vous. Néanmoins, avoir une carte pour vous repérer et ne pas partir tous azimuts vous épargnera bien des détours décourageants. C’est pourquoi la démarche de s’intéresser à ce que les autres pèlerins ont fait avant vous (et font en même temps que vous) est encore la meilleure manière de se lancer le plus simplement et efficacement possible !

 

Voici quelques unes des voies déjà arpentées qui s’offrent à vous…

 

 

Le régime Seignalet

 

Le régime Seignalet (cf. L’alimentation ou la troisième médecine, 5ème édition, de Jean Seignalet) consiste à suivre tous les points présentés dans l’article : « Manger autrement n°1 : par où commencer ? », à savoir l’éviction du lait, du gluten, du sucre blanc et des huiles de mauvaises qualités, avec en plus :

 

- l’éviction du maïs, celui-ci ayant subi, lui aussi, de nombreux croisements, mutations, recombinaisons… le rendant impropre à la consommation

 

- la prise de compléments alimentaires (vitamines, magnésium, oligo-éléments…etc…) pour pallier à la faible teneur en vitamines des produits (pollués) que nous consommons. Autant crever l’abcès tout de suite : ça coûte un bras !

 

- une cuisson des aliments n’excédant pas 110°C

 

La cuisson à faible température ainsi qu’une part importante d’aliments crus dans l’alimentation est un point incontournable de son régime. En effet, une cuisson forte et/ou prolongée est nocive, puisqu’elle engendre des molécules complexes significativement toxiques (dont les fameuses molécules de Maillard que nos enzymes ne savent pas détruire). Cette toxicité est impliquée dans certains cancers (du sein, du colon…), dans l’obésité, ou encore dans les maladies cardio-vasculaires… Ainsi, mieux vaut donc oublier les fritures et les longues cuissons au four à haute température, et investir dans un cuit-vapeur (un couscoussier à 30 euros fera très bien l’affaire pour commencer !).

 

Seignalet communique dans son livre les résultats de son régime sur plus de 90 pathologies, résultats (chiffrés) qu’il a pu observer chez ses patients ayant suivi cette alimentation avec rigueur. En effet, Seignalet insiste sur le fait que le régime doit être suivi à 100 % pour faire ses preuves, un régime appliqué à 90 % n’apportant, selon lui, que 50 % de bénéfices. Seignalet précise aussi que les résultats bénéfiques se manifestent plus ou moins vite selon la pathologie (un à deux ans), tout en dénombrant 24 maladies qui ne répondent pas favorablement à sa méthode.

 

Si vous voulez en savoir plus sur ce régime (infos supplémentaires, conseils, témoignage, aide pour démarrer…), le forum l'appart vous sera d’une aide précieuse.

 

 

Le crudivorisme

 

Le crudivorisme, comme son nom l’indique, préconise une alimentation exclusivement crue. Ce courant postule que le cru est l’alimentation originelle (ancestrale) de l’Homme totalement adaptée à ses besoins, puisqu’elle offre au corps humain des nutriments non dénaturés (par la transformation, la cuisson…) parfaitement assimilables.

 

Thierry Casasnovas du site regenere est une figure incontournable du crudivorisme sur la toile. L’approche qu’il suggère évolue au fil du temps. Néanmoins, pour tenter de résumer son travail (que je vous invite à découvrir au travers de ses vidéos pédagogiques et instructives !), je vous liste les points essentiels de sa méthode :

 

- éviction des poisons majeurs (lait, gluten, sucre… vous connaissez la chanson maintenant !) et… des céréales tout court (c'est-à-dire même celles ne contenant pas de gluten) : toutes les céréales sont considérées comme « encrassantes », et donc délétères pour le corps humain. Les légumineuses ne sont pas très bien accueillies non plus, et donc à consommer avec très grande modération. En gros, cette approche prône la consommation de fruits et de légumes.

 

- quasi-exclusivité du cru pour les personnes en capacité de le digérer convenablement, et introduction de la cuisson vapeur pour celles et ceux qui ne peuvent pas digérer le cru, le temps que leurs intestins se régénèrent

 

- régime végétarien : pour des raisons éthiques bien sûr, mais aussi parce que les produits animaux sont considérés comme « optionnels » (dans le sens où les fruits et les légumes peuvent satisfaire tous les besoins du corps humain) et « acidifiants » (donc nocifs pour l’organisme). Néanmoins, Thierry Casasnovas concède aujourd’hui que la consommation en quantité raisonnable de produits animaux est profitable, voire nécessaire aux personnes particulièrement épuisées.

 

- la consommation de jus (jus verts, jus de fruits et légumes), dans le but d’obtenir une quantité de minéraux suffisante pour permettre la reminéralisation, et donc la régénération de l’organisme. Cette pratique nécessite l’achat d’un extracteur de jus… ce qui représente un investissement important d’environ 300 euros (l’alternative étant d’acheter une centrifugeuse).

 

- l’utilisation de mélanges de plantes pour favoriser la régénération de l’organisme. Comme les compliments alimentaires, ça coûte cher…

 

- la pratique de l’irrigation colonique, dans le but d’aider le corps à se désencrasser, et donc à se régénérer. Là encore, l’irrigation colonique est un soin qui coûte cher, l’alternative étant de réaliser des lavements chez soi (lavements dont l’efficacité sera moindre néanmoins…).

 

Le crudivorisme de Thierry C. s’inscrit donc dans une approche hygiéniste, approche qui met l’accent sur la nécessité de désencrasser le corps pour permettre la régénération de celui-ci, afin de retrouver son équilibre (l’homéostasie).

 

 

Quelques autres régimes en vrac…

 

Le régime ayurvédique postule que notre alimentation doit être adaptée à notre humeur biologique (notre « dosha »). Ainsi, les aliments favorables ou défavorables sont différents selon le dosha qui est le vôtre (Vâta, Pitta, ou Kapha. Si vous souhaitez connaître le votre, cliquez ici). Le régime ayurvédique ne considère pas les produits laitiers comme nocifs pour la santé. Il accorde aussi une grande importance à la manière de manger, et notamment aux associations alimentaires. En effet, le temps de digestion n’étant pas le même selon les aliments, (par exemple, un fruit se digère en 30 minutes contrairement aux céréales ou aux produits animaux qui se digèrent en plusieurs heures), la consommation successive de ces produits perturbe la digestion, et est donc à proscrire. Pour faire très simple, retenez qu’il est conseillé, selon cette approche, de manger les fruits en dehors des repas.

 

Dans le même esprit que le régime ayurvédique concernant les spécificités propres aux trois doshas, le régime des groupes sanguins de James d’Adamo postule des besoins nutritionnels différents selon le groupe sanguin du sujet. Ainsi, il considère, par exemple, que les gens du groupe O peuvent manger de la viande contrairement aux personnes du groupe AB.

 

Le régime anti candida quant à lui, s’adresse à celles et ceux souffrant d’une candidose chronique. Nécessaire à votre organisme en quantité limitée, le candida-albicans (champignon microscopique mangeant vos déchets pour faire simple !) devient nocif dès lors qu’il colonise vos intestins ! Les régimes proposés pour faire face à cette prolifération ne manquent pas, et sont pour la plupart basés sur l’éviction totale de toute forme de sucre jusqu’à la guérison complète (entendez par « guérison » la réduction de la population du champignon à un seuil « normal »).

 

 

Bon, je pense que vous aurez compris que la liste est loiiin d’être exhaustive ! Je pourrais aussi vous parler du régime paléo, du crudivorisme-instinctif, ou encore du régime GAPS, mais retenez simplement ceci :

 

- Le monde de « l’alimentation alternative » est foisonnant de courants qui sont des sources d’inspiration intarissables, courants dans lesquels on finit vite par s’égarer. C’est pourquoi je pense qu’il est plus facile, pour débuter, de se référer au régime que vous sentez le mieux, régime que vous pourrez ensuite personnaliser selon vos ressentis et les résultats que vous obtenez.

 

- Je ne peux qu’insister une nouvelle fois sur l’investissement financier que représente une réforme alimentaire : les produits de substitution sont chers, et un équipement de base est à prévoir (un cuit-vapeur pour les cuissons basses, un mixeur pour les purées, soupes, gaspacho… est le bienvenue aussi). L’achat de compléments alimentaires, l’investissement dans un extracteur de jus, la pratique d’irrigations coloniques régulières… ne sont pas, pour être honnête, à la portée de toutes les bourses… Toutefois, des alternatives pour les fauché(e)s motivé(e)s existent : par exemple, le site regenere propose des parrainages permettant l’acquisition d’un extracteur en payant par mensualités. Le forum l’appart, quant à lui, regorge de conseils pour se supplémenter au meilleur prix…

 

- Manger autrement ne se fait pas toujours dans la facilité (c’est particulièrement le cas à l’extérieur de chez soi) : ne soyez pas trop sévère avec vous-même ni trop restrictif, sous peine de rendre cette démarche contraignante, et donc non profitable pour vous (l’état dans lequel on mange est tout aussi important que ce que l’on mange !) De plus, pas d’affolement si vous semblez aller « plus mal » dans les premiers temps : votre corps peut relâcher des toxines qui occasionnent momentanément des symptômes douloureux (c’est la fameuse crise de détoxination…). Dans ce cas, n’hésitez pas à ralentir le rythme, le temps que votre corps s’adapte…

 

Dans le troisième article « Manger autrement n°3 : Le jour où j’ai décidé de manger autrement, retour d’expérience », je partagerai mon expérience concernant les changements qui se sont opérés chez moi en arpentant cette voie…

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