Sur la route...
Etre éveillé, ce n’est pas être accompli : c’est être sur son chemin...
10. Manger autrement n°4 : quand la manière de manger est aussi importante que ce que l’on mange…
La série des articles « Manger autrement » évoque les enjeux d’une réforme alimentaire pour la santé. S’engager dans un tel changement n’est pas anodin, et s’accompagne de contraintes plus ou moins difficiles à gérer selon la situation qui est la votre : réforme plus facile pour un cadre que pour celui qui vit du RSA, réforme plus facile pour celui dont les proches suivent le mouvement que pour celui dont la famille ne mange pas comme lui, réforme plus facile pour celui qui peut préparer tous ses repas que pour celui qui ne le peut pas, ou bien encore, réforme plus facile pour celui qui souhaite uniquement améliorer sa qualité de vie que pour celui qui espère soigner une maladie grave…
Quand les contraintes se font trop pesantes, deux risques sont à craindre : celui de laisser tomber (au détriment des effets salvateurs obtenus), ou celui, au contraire, de tout contrôler (en proscrivant tout écart, en condamnant tout faux pas…). Bien entendu, un contrôle rigoureux, aussi contraignant soit-il, s’impose nécessairement à une personne allergique à un aliment X. Mais je vous invite à prendre connaissance de ce qui va suivre : votre digestion vous en remerciera... et votre conscience aussi d’ailleurs !
L’hypophyse : la chef d’orchestre de votre digestion
L'hypophyse, ou glande pituitaire, est la glande endocrine de notre cerveau qui correspond au troisième œil indien. A la vue du repas que nous nous apprêtons à manger, l’hypophyse renseigne déjà les organes (tels l'estomac, le pancréas…) sur ce repas, de sorte à ce que ces derniers adaptent d’ores et déjà les enzymes qui seront nécessaires à une digestion optimale.
Manger en présence a donc toute son importance ! Pour cela :
1. Sublimez votre repas : Mettez de la couleur dans vos assiettes, soignez vos présentations, allumez une petite bougie sur la table, puis regardez votre plat.
2. Remerciez :
- les 4 éléments
- la chaîne humaine qui a permis que tous ces aliments soient dans votre assiette,
- vous-même pour avoir préparé ce repas
3. Communiquez avec vos cellules : Demandez-leur de bénéficier de tous les nutriments bons pour elles et de rejeter tout ce qui leur sera inutile. Cette étape stimulera votre hypophyse.
4. Mangez en conscience : Soyez présent(e) aux sensations que vous avez dans la bouche. Sachez qu’à ce stade, des récepteurs présents dans vos joues et vos gencives captent ce que vous ingérez. D’où l’importance de bien mâcher vos aliments ! Ces récepteurs communiquent ces informations au foie qui, en retour, anticipe en génèrant les enzymes adéquats.
Maintenant, voyons en quoi cette communication avec le foie peut s’avérer capitale…
Le foie est un magicien
Le foie (dont le nom n’est pas sans évoquer la Foi en langue des oiseaux…) est un organe qui a, entre autres, une fonction nutritionnelle. En effet, le foie est celui qui stocke les acides aminés issus des aliments que nous mangeons pour les convertir en acides aminés utilisables par le corps. Il transforme aussi les sucres simples (autre que le glucose) en glucose pour alimenter les cellules du corps. La liste des fonctions du foie est loin d’être exhaustive, mais ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que le foie assure plus ou moins bien ses fonctions selon… la manière dont vous avez pris votre repas !
En effet, le foie n’assurera pas convenablement ses fonctions (de stockage, de métabolisme…) si vous avez pris votre repas en étant stressé(e), écœuré(e), dégouté(e), et ce même si ce repas est sain, bio, sans les poisons majeurs décrits dans l’article «Manger autrement n°1 : par où commencer ? » ! A l’inverse, votre foie saura récupérer et métaboliser ce qui est bon pour vous à partir d’un hamburger si vous avez mangé ce dit hamburger avec plaisir et dans la joie !
Il ne s’agit pas, bien sûr, de se mettre à manger n’importe quoi : votre foie est un magicien quand il est en bonne santé, et pour cela, une alimentation saine est nécessaire. Néanmoins, laissez la culpabilité au placard s’il vous arrive parfois de « craquer » pour un aliment, un repas, que vous avez pris plaisir à manger : au mieux, tout ira bien pour vous (non, un quignon de pain ou un bout de gâteau ne gâchera pas tous vos efforts !), et au pire, ne tolérant plus l’aliment en question, vous aurez une digestion difficile qui vous dissuadera de reproduire cette « fâcheuse expérience » !
Toutefois, si vous souffrez de craquer trop souvent, ou de manger telle ou telle chose de telle ou telle manière, voici un exercice qui pourrait vous intéresser…
La déprogrammation des mémoires erronées
Cet exercice demande du temps et de l’implication. Il consiste à se libérer de nos difficultés en déprogrammant les mémoires à l’origine de celles-ci. Cet exercice peut s’appliquer à des difficultés alimentaires, mais aussi psychologiques (à savoir que les difficultés alimentaires sont la plupart du temps aussi des difficultés psychologiques…).
Dans le cas qui nous intéresse (les difficultés liées à l’alimentation), il peut être intéressant de réaliser sur une semaine une « enquête nutritionnelle » avant de se lancer dans une déprogrammation. Cette enquête nutritionnelle, qui consiste à noter ce que vous mangez, l’heure et la durée du repas, et les ressentis associés à chacun de vos repas (physiques, psychologiques, émotionnels…) vous permet de repérer, si ce n’est déjà fait, ce qui vous fait plaisir, ce qui facilite ou non votre digestion, les souvenirs rattachés à telle ou telle situation… (ex : Lundi 2 mars 2015 : repas du soir de 19h30 à 19h55 chez moi : salade verte et soupe de potimarron : je me sens bien à la fin du repas, la soupe m’a rappelé mon enfance, je me sens « rempli(e) »…etc…).
L’enquête nutritionnelle vous permet de réaliser la première étape de l’exercice qui est celle de la prise de conscience des mémoires erronées. Si je reprends l’exemple ci-dessus, on perçoit le besoin de remplir un vide en mangeant, ce qui suggère une mémoire de manque. On pourrait donc formuler la phrase de déprogrammation suivante : « Je me libère de ma mémoire de manque, et donc de mon besoin de remplir un vide ».
Quand vous avez trouvé vos phrases de déprogrammation, vous pouvez enclencher la déprogrammation sur 21 jours en formulant ces phrases chaque jour, avant chacun de vos repas (ex : « Je me libère de ma mémoire d’écœurement », « Je me libère de ma mémoire des plats de mon enfance »…). Attention : si vous oubliez un jour, il faut repartir à 0 !
Quand les 21 jours de déprogrammation sont terminés, il reste l’étape de la reprogrammation (sur 21 jours également) : même principe, sauf que vous formulez cette fois ci des phrases de reprogrammation (ex : Toujours en lien avec l’exemple sur la mémoire du manque, la phrase de reprogrammation sera : « Je me remercie pour être dans la joie du contentement et de l’abondance »).
Pour avoir personnellement testé cet exercice (exercice suggéré par mon homéopathe dont je tiens toutes les informations de cet article, j’en profite pour la remercier !), je dois bien avouer que je l’ai trouvé contraignant… De plus, je n’ai personnellement pas obtenu les résultats escomptés… Mais bien sûr, mon expérience n’est pas une généralité : si cette méthode vous parle, lancez-vous !
Pour conclure, je ne peux que vous inviter à manger dans la joie, sans culpabilité, et à faire confiance à votre corps : dès lors qu’il n’est pas continuellement encrassé, il sait très bien vous renseigner sur ce qui est bon ou non pour lui. Et il sait aussi être clément avec vous si vous l’êtes avec lui… !