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15. Quelle est ma responsabilité ?

Sommes-nous responsables de ce qui nous arrive ? Si oui, dans quelle mesure ? Si nous sommes entièrement responsables de ce qui nous arrive, sommes-nous coupables ? Quel est notre pouvoir sur notre vie ?

 

La responsabilité est souvent conçue de manière dichotomique : tantôt elle est totalement attribuée à l’Univers (au monde extérieur si vous préférez), tantôt elle revient à l’Homme et à lui-seul (autrement dit, à vous-même). Pourtant, ces deux manières de concevoir la responsabilité ne font pas sens chez tout le monde...

 

Je suis de celles et ceux qui ne pensent pas que l’on soit responsable de tout ce qui nous arrive, et ce pour plusieurs raisons. Déjà, je n’arrive pas à me concevoir autrement que comme une entité faisant partie d’une communauté d’autres entités auxquelles je suis reliée. J’ai une influence sur les gens qui m’entourent comme eux ont une influence sur moi, et j’ai donc à trouver un équilibre entre ce qui est sous ma responsabilité et ce qui ne l’est pas, entre mes aspirations et celles des autres, entre ce que je souhaiterais et ce qui est (ex : Je vis dans une société individualiste, mais j’aimerais vivre dans une société solidaire. Je ne suis pas responsable de comment les autres pensent et ne peux pas les obliger à penser comme moi. Néanmoins, il est de ma responsabilité de manifester mes valeurs de partage et de solidarité dans mes actions et mon mode de vie). De plus, l’idée selon laquelle nous sommes responsables à 100 % de tout ce qui nous arrive conduit fatalement à des affirmations qui me questionnent vivement et que je trouve très dangereuse (ex : « Les enfants victimes de pédophilie ont un chemin de vie très difficile c’est sûr,  mais c’est l’incarnation qu’ils ont choisie, donc…»). Heu…oui… donc ???!!!

 

Toutefois, je ne pense pas pour autant que nous n’ayons aucune responsabilité dans ce qui nous arrive. Je pense au contraire que nous sommes souvent responsables, au moins en partie, des événements de vie auxquels nous sommes confrontés, et ce même si l’on ne le conscientise pas. (ex : Tomber gravement malade à l’issue d’un surmenage pendant vingt ans implique, en plus des « polluants » auxquels nous avons sans doute été soumis, notre responsabilité quant aux choix opérés ces vingt dernières années face à cette situation de surmenage).

 

Ainsi, ce qui est donc sous notre entière responsabilité à mes yeux, ce ne sont pas les événements en eux-mêmes, mais les choix que l’on fait face à ces événements. Nous avons toujours le choix, même si ce dernier est clairement peu engageant parfois…, et même une situation qui ne semble pas offrir le moindre choix (ex : la mort d’un être cher) nous demande tout de même de choisir entre le fait d’accepter ou de refuser l’épreuve de vie en question, aussi inacceptable soit-elle…

 

Concevoir l’Homme comme étant entièrement responsable (et donc comme étant l’unique protagoniste intervenant dans la création de ce qu'il lui arrive) est une idée très séduisante. Mais ce paradigme est à l’image des deux faces d’une même pièce : il est flatteur pour celui qui parvient à manifester ce qu’il désire, et punitif pour celui qui n’y arrive pas (cf. article « Pourquoi ça ne marche pas pour moi ? »). Pour ce dernier, la pleine responsabilité permute en culpabilité. Cette culpabilité le paralyse dans ses pensées et ses actions (la communication avec le Moi intérieur est rompu, et l’énergie de la Source ne peut plus circuler librement).

 

On comprend donc pourquoi de nombreuses personnes ne veulent pas entendre parler de leur responsabilité. Dans un monde où l’on a appris à attribuer la responsabilité à un élément et à un seul (au sort, à Mr ou Mme X, à telle ou telle communauté…), et ce particulièrement pour une faute, un problème, ou un événement dramatique, reconnaître que nous avons nous-mêmes notre part de responsabilité dans certaines épreuves revient donc, en quelque sorte, à nous auto-guillotiner ! En considérant les choses ainsi, responsabilité et culpabilité deviennent des synonymes, ce qui est pourtant faux.

 

En effet, la responsabilité suppose aussi (et surtout !) le pouvoir. Etre responsable, c’est avoir le pouvoir de ne plus subir les événements mais d’y faire face. C’est le pouvoir de changer les choses. C’est le pouvoir de faire des choix.  Prendre sa part de responsabilité permet de recevoir l’énergie de la Source qui circule en chacun de nous. En acceptant de prendre sa part, on accepte dans le même temps cette force (ce pouvoir créateur, guérisseur, divin, appelez le comme vous voulez), force qui vous réaligne, vous redresse, vous réunifie.

 

Ainsi, je pense que prendre sa part de responsabilité est incontournable dans son cheminement de vie. La responsabilité nous met face à nos erreurs, mais elle nous offre dans le même temps les moyens de les corriger et/ou de ne plus les reproduire. Devenir responsable, c’est s’ouvrir à une multitude de voies nouvelles jusque là insoupçonnées, à un éventail de choix et de possibilités qui nous reconnectent à notre Liberté.

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