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1. Le jour où le mal prend la parole...

Et voilà : vous vous sentiez mal depuis quelque temps déjà : quelques mois, quelques semaines, ou seulement quelques jours. Vous avez peut être fait comme si de rien était. Ou bien vos symptômes vous ont interpellé(e) et vous ont fait peur.

 

Alors, vous avez consulté pour obtenir un remède. Le remède suppose un diagnostic. Le diagnostic suppose des examens. Dès la première consultation, ou dès la première prise de sang, plusieurs cas de figure : il vous semble que votre médecin a une hypothèse qu’il ne veut pas vous livrer. Vous avez l’impression « qu’il sait déjà », et ce silence ne présage rien de bon. Ou bien, vous avez celui qui ne vous croit pas, puisque, de son angle de vue, il ne voit rien. Pour lui, c’est « dans votre tête ».

 

Quelque soit le chemin sur lequel vous vous trouvez, l’issue est la même, puisqu'arrive le jour où on vous annonce LA nouvelle qui va changer le cours de votre vie : vous êtes atteint(e) d’une grave maladie. Vous risquez de mourir dans un futur proche. Ou vous êtes condamné(e) à perdre vos facultés physiques et/ou mentales. On évoque avec vous des traitements qui vous glacent le sang. Ou on tente de vous rassurer en vous disant dans la même phrase que l’on ne sait pas guérir votre mal, mais que l’on peut quand même ralentir sa progression…

 

Peut-être avez-vous mentalement établi un mur entre vous et le message, si bien que celui-ci ne vous est pas parvenu. Ou peut-être vous êtes-vous, au contraire, effondré(e). Ou alors, peut-être avez-vous entendu ce message sans l’entendre. C’est comme si vous vous étiez « dissocié(e) », étant à la fois ici et ailleurs. Comme si vous veniez de vous prendre un énorme coup de poing en pleine figure, et que vous oscilliez entre la conscience… et autre chose. Dans cet état, la voix du médecin semble à la fois lointaine et pénétrante...

 

Vous rentrez chez vous titubant(e), fébrile. Le mal qui s’exprimait jusqu’à présent en coulisse est monté sur scène. Sans vous demander votre avis. Sans que vous ayez pu l’en empêcher. Rage, colère, peur, sentiment d’impuissance, désespoir… sont désormais, pour la majorité d’entre vous, de façon consciente ou non, vos nouveaux compagnons de route…

 

 

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